L’exorcisme |
R : Il n’y a pas de mal à utiliser ar-Ruqiya sur une personne ensorcelée ou malade, à condition que ce qu’on récite soit du Coran ou des invocations légitimes permises, car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, l’a pratiqué sur ses Compagnons. Parmi les hadiths du Messager, prière et salut d’Allah sur lui, et cités par les savants, une invocation qu’il lisait sur eux :
« Notre Seigneur Allah dans le ciel, que Ton nom soit glorifié, Ton ordre est sur terre, fais descendre Ta miséricorde sur terre comme elle est dans le ciel, fais descendre une partie de Ta miséricorde et une partie de Ta guérison sur ce mal. »1
et le mal disparaissait aussitôt. Parmi d’autres invocations légitimes :
« Au nom d’Allah, je demande à Allah ta guérison de tout mal, du mal venant des gens, du mauvais œil de l’envieux ; qu’Allah te guérisse, au nom d’Allah, je demande à Allah ta guérison. »2,
ou encore, la personne met sa main sur l’endroit de la douleur et dit :
« Je me mets sous la protection d’Allah et Son pouvoir contre le mal que je ressens et que je cherche à éloigner. »3
Par contre, il y a divergence parmi les savants quant au fait de porter sur soi ces versets et ces invocations (écrits sur des morceaux de papier). Certains l’autorisent et d’autres, non. L’avis le plus probable est l’interdiction, car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, n’a fait que lire sur le malade. Mettre des versets ou des invocations au cou des malades, au poignet, sous leur oreiller ou à d’autres endroits est interdit, faute de preuve, et toute personne utilisant un moyen non permis par la Loi, son acte sera compté comme un acte de polythéisme, car il instaure un moyen non légiféré par Allah.
-
Fatwa de cheikh Otheimine
-
Fatâwâ al-cAqîda, , page 307-308.
_________________________________
1 Abû Dâwûd dans le chapitre de la médecine (2892), selon Abû Ad-Dardâ’, Ahmad (6/21) selon Fudhâla.
2 Muslim dans le chapitre de la paix (2186). Pour le texte en arabe de ces invocations, voir les livres sur le sujet.
3 Muslim dans le chapitre de la paix (2202).