Le fait de dénouer une sorcellerie par une autre |
Q : Quel est le regard de la religion sur an-Nuchra, c’est-à-dire sur le fait de dénouer une sorcellerie par une autre ? R : La question de dénouer une sorcellerie par une autre se divise en deux parties, selon les hadiths authentiques :
1- Si elle se fait par le Saint Coran, les rappels légitimes et les remèdes permis, elle est permise, puisqu’elle constitue un service rendu sans qu’il n’y ait de méfaits, et dans certains cas, c’est obligatoire.
2- Si elle se fait par un interdit, comme par exemple, une autre sorcellerie, c’est un point de divergence entre les savants.
Certains parmis eux l’ont permis en cas d’extrême nécessité (ad-Dharûra)[1].
D’autres l’ont interdit, car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a été interrogé sur an-Nuchra, et il a répondu :
« C’est un acte de Satan. »[2]
Par conséquent, dénouer une sorcellerie par une autre est interdit, et l’homme en question doit s’adresser à Allah le Très-Haut par des invocations et des implorations afin qu’Allah cesse son mal. Allah le Très-Haut dit :
« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui M’invoque quand il M’invoque. »[3]
Et
« N’est-ce pas Lui Qui répond à l’angoissé quand il L’invoque, et qui enlève le mal, et Qui vous fait succéder sur la terre, génération après génération. Y a-t-il donc une divinité avec Allah ? C’est rare que vous vous rappeliez ! »[4]
Et Allah est Celui Qui accorde le succès.
· Fatwa de cheikh Otheimine · Al- Majmûc uth-Thamîn, tome 1.
[1] On entend par nécessité ce qui permet à une personne de rester en de vie, ou des cas similaires, et non pas, la compréhension très large que l’on rencontre chez certains modernistes aujourd’hui, où tout est devenu nécessité. [2] Ahmad (3/294) avec une bonne chaîne de rapporteurs ; Abû Dâwûd dans le chapitre de la médecine (3868).
[3] La Vache, v. 186. [4] Les Fourmis, v. 62. |